Charles TRUILLET
BioMaps – U1281 – CEA – Université Paris Saclay – ORSAY
Gaëtane NOCTURNE
UMR-S 1184 IMVA – Hôpital de Bicêtre – KREMLIN-BICETRE
La maladie de Sjögren (Sjo) est une maladie auto-immune caractérisée par une infiltration de lymphocytes, qui conduit à un syndrome sec. Chez 30 % des patients, elle entraîne une atteinte systémique. Malheureusement, il n’existe actuellement aucun traitement validé pour la maladie de Sjo. Cette pathologie se caractérise par une activation chronique des lymphocytes B, qui repose sur une communication complexe entre les cellules épithéliales, en particulier celles des glandes salivaires (SGEC), et les cellules immunitaires. Il est crucial de développer des modèles précliniques de la maladie qui intègrent les cellules épithéliales et le compartiment immunitaire.
L’arrivée des organoïdes dérivés de patients, a révolutionné les modèles d’études précliniques dans le domaine du cancer. Les organoïdes modélisent les interactions entre les tissus du patient et les cellules immunitaires. Ces modèles permettent de prédire avec précision la réponse de l’organisme aux immunothérapies, notamment les effets indésirables. Ils offrent ainsi une avancée significative vers la médecine personnalisée dans le traitement du cancer.
Nos équipes travaillent au développement d’immuno-organoïdes dérivés des glandes salivaires des patients comme nouveaux modèles d’étude pour le Sjo et comme plateforme de criblage pour des thérapies potentielles. Ce projet se situe à l’interface entre l’auto-immunité et le cancer. Nous visons à optimiser les organoïdes dérivés de patients développés dans le contexte du cancer et à les appliquer au domaine de l’auto-immunité. En retour, nous utiliserons ces organoïdes pour mieux comprendre les effets secondaires liées à l’immunothérapie.
David MICHONNEAU
Service d’Hématologie – Hopital Saint Louis – PARIS
L’aplasie médullaire acquise (AAA) est caractérisée par une insuffisance médullaire secondaire à une réponse immunitaire T dirigée contre les cellules souches hématopoïétiques, et dont le traitement repose sur l’utilisation d’immunosuppresseurs ou sur l’allogreffe de cellules souches hématopoïétiques. L’une des complications les plus sévères est l’évolution vers un syndrome myélodysplasique (SMD) ou leucémie aiguë myéloïde (LAM), qui concerne plus de 20% des patients. Dès le diagnostic, près de 30% des patients présentent déjà des mutations somatiques au sein des CSH, et le risque d’évolution clonale reste présent chez les patients traités par immunosuppresseur et en réponse complète. La fréquence anormalement élevée de ces mutations, chez des patients parfois jeunes, suggère qu’elles pourraient également jouer un rôle dans l’initiation d’une réponse immunitaire anormale contre la cellule souche hématopoïétique. L’objectif de cette étude est de caractériser les mécanismes biologiques participant à l’évolution clonale des patients AAA, et potentiellement d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques. Ce projet repose sur l’utilisation des échantillons de moelle des patients atteints d’AAA, au diagnostic et au cours du suivi après traitements immunosuppresseurs. Nous combinerons une cartographie complète des cellules immunitaires et de leur profil transcriptomique, avec une étude des mutations clonales des CSH et de leurs conséquences sur leur profil transcriptomique et fonctionnelles. Ce travail nous permettra de mieux comprendre la relation entre les mutations des CSH et la réponse immunitaire anormale dirigée contre ces cellules, et d’identifier les mécanismes conduisant à une hémopathie maligne.
Marianne BURBAGE
U932 Immunité et Cancer – Institut Curie -PARIS
Comprendre ce qui rend les cellules tumorales visibles par le système immunitaire est une question centrale pour améliorer les protocoles d’immunothérapie. Le système immunitaire peut reconnaître des fragments de protéines intracellulaires (appelés antigènes) exposés sur la membrane des cellules. Certaines cellules immunitaires, les lymphocytes T (LT), peuvent détecter ces motifs à la surface des cellules, et réagissent uniquement contre ceux qui sont « anormaux ».
Classiquement, les études se sont intéressées aux antigènes dérivant des mutations que les cellules cancéreuses accumulent. Mais on sait depuis peu que dans le cadre d’une tumeur, les lymphocytes T peuvent reconnaître certains antigènes dérivant de certaines régions du génome (dites « sombres ») qui ne sont pas normalement exprimées mais qui se « réveillent » pendant le processus d’oncogenèse.
Ces antigènes « sombres » représentent des cibles prometteuses, mais sont toutefois mal connus d’un point de vue immunologique. Une question essentielle pour comprendre s’ils constituent des cibles intéressantes pour l’immunothérapie est d’établir s’ils sont considérés comme appartenant au « soi » immunitaire. En effet, le système immunitaire est « éduqué » pour ne pas reconnaître les antigènes « normaux », ce qui aboutirait à une réaction auto-immune. Ce processus d’éducation a lieu dans un organe spécialisé appelé thymus. Le projet proposé ici vise à définir l’expression des antigènes « sombres » dans les cellules du thymus qui participent à l’éducation du système immunitaire. Les données générées dans ce projet constitueront une ressource utile pour toute la communauté scientifique et permettront d’affiner la sélection de cibles pour améliorer les protocoles d’immunothérapie et de vaccination anti-tumorale.
Olivier BERNARD
INSERM U1170 – Gustave Roussy – VILLEJUIF
Notre système immunitaire est composé de différents types de cellules, dont les cellules B, qui jouent un rôle crucial dans l’immunité adaptative. Ces cellules B atypiques CD11c+ (ABC), sont liées aux réponses immunitaires déclenchées par les vaccinations, les infections et les maladies auto-immunes, tant chez la souris que chez l’homme. Des études récentes indiquent qu’elles seraient une étape vers le développement d’un lymphome, comme la macroglobulinémie de Waldenström (MW)Par des analyses de modèles et d’échantillons de patients, nous identifierons les mécanismes intrinsèques et extrinsèques qui conduisent à la progression et à l’agressivité de la WM et leur liens avec les ABC.
Eric TARTOUR
INSERM U970 – Centre de recherche PARCC (HEGP) – PARIS
L’immunothérapie (IO) repose sur la stimulation des cellules du système immunitaire (SI) contre le cancer. Il existe des situations où ces cellules du SI sont résistantes à cette activation. Nous chercherons au cours de ce projet à valider un nouveau mécanisme de résistance reposant sur une interaction entre la molécule CD70 exprimée par les cellules tumorales et la molécule CD27 présence sur certaines cellules du SI. Par ailleurs la molécule CD27 peut être dosée dans le plasma (sCD27). Des valeurs élevées de sCD27 peuvent prédire la résistance à certaines formes d’IO mais pas à d’autres chez des patients atteints de cancer du rein et de mélanomes. Nous évaluerons le rôle de biomarqueur de CD27 dans différents types de traitement d’IO afin de mieux guider et personnaliser les options thérapeutiques possibles chez les patients atteints de cancer du rein ou de mélanome.
Sophie LOTERSZTAJN
UMR 1149 – Université Paris Cité Faculté de Médecine – Site Bichat – PARIS
Les maladies chroniques du foie sont caractérisées par une fibrose dont le stade terminal est la cirrhose. Elles constituent un problème majeur de santé publique avec une mortalité élevée dont 2/3 est liée à un cancer du foie, ce qui fait du foie cirrhotique un état précancéreux. L’inflammation chronique du foie, joue un rôle majeur dans la progression de la maladie et constitue une cible privilégiée pour diminuer la fibrose et prévenir le cancer. L’hématopoïèse clonale ou « CHIP » est la présence, d’une ou plusieurs mutations dans les cellules sanguines, pouvant entrainer un cancer hématologique et exposer à un risque accru de maladies inflammatoires chroniques. Notre projet vise à établir la relation entre CHIP, cirrhose et progression vers le cancer du foie, ainsi qu’à définir les mécanismes communs impliqués.
Christel GOUDOT
U932 Immunité et Cancer – Institut Curie -PARIS
Ces dernières décennies, les vaccins anticancéreux ont suscité des espoirs car ils ont été capables de stimuler une réponse immunitaire contre les antigènes. Néanmoins, l’immunosuppression induite par la tumeur constitue un défi important. Il est ainsi primordial d’améliorer et d’élargir le répertoire d’antigènes tumoraux. Récemment, les éléments transposables ont été découverts comme étant une source large de néo-peptides tumoraux. Néanmoins, l’immunogénicité de ces derniers reste une question importante à adresser. Ainsi, nous proposons d’allier des méthodes d’intelligence artificielle couplées à des validations expérimentales pour caractériser les peptides immunogènes dérivés de ces régions. Ce projet permettra d’offrir de nouvelles perspectives thérapeutiques prometteuses en immunothérapie.
Franck CARBONNEL
Service de Gastroentérologie – Hôpital Bicêtre -KREMLIN-BICÊTRE
Les inhibiteurs des points de contrôle immunitaire (ICI) constituent une avancée majeure dans le traitement du cancer. Ils agissent en stimulant les cellules immunitaires. Cependant, l’effet thérapeutique des ICI est variable, même chez les malades qui sont atteints des tumeurs sensibles aux ICI (mélanome, cancers du poumon, de l’appareil urinaire). ATHENA a pour but de décrire les métabolites issus du microbiote intestinal associés à la réponse et à la toxicité des ICI et de comprendre leur interaction avec l’immunité à l’intérieur de la tumeur. Cette étude complète deux études cliniques menées par notre groupe. Les résultats seront à l’origine du développement de probiotiques, prébiotiques et métabolites issus des bactéries de l’intestin, permettant d’améliorer la tolérance et l’efficacité des ICI.
Camille BIGENWALD
Immunologie des tumeurs et immunothérapie – Gustave Roussy – VILLEJUIF
Le traitement par CAR T cells utilise des lymphocytes T génétiquement modifiés pour cibler les cellules tumorales. Il est efficace contre les lymphomes B, leucémies B et le myélome multiple résistants aux traitements plus classiques. Malgré son efficacité, près de 40% des patients présentent une toxicité hématologique retardée, persistant plus de 3 semaines après l’injection. Cette toxicité entraîne une morbidité élevée, nécessitant des transfusions et impactant la qualité de vie. Initialement attribuée aux traitements administrés précédemment aux patients, nous savons qu’elle est désormais liée à l’injection de CAR T cells. Le mécanisme de cette toxicité reste inconnu, rendant la prise en charge non standardisée et nécessitant une étude approfondie pour sa prévention et son traitement.
Patricia LEPAGE
Micalis UMR 1319 – INRAE – JOUY-EN-JOSAS
Malgré le développement d’innovations thérapeutiques cruciales en cancérologie au cours de la dernière décennie, les données relatives aux trajectoires individuelles de réponse à ces traitements restent parcellaires. La métagénomique du microbiote a mis en lumière un lien entre nos microbes, la progression du cancer et la réponse au traitement par immunothérapie(s). Bien que ces résultats aient permis d’envisager des approches empiriques modulant le microbiote intestinal afin d’améliorer l’efficacité de l’immunothérapie, les mécanismes sous-tendant l’impact du microbiote sur la réponse au traitement sont loin d’être résolus, notamment du fait d’une importante variabilité interindividuelle du microbiote. Cependant, les progrès liés aux technologies de culture microbienne permettent de reproduire ex vivo des microbiotes fonctionnels proches de ceux de l’homme (« avatars » de microbiote) et de recréer des conditions nutritionnelles et environnementales dans des bioréacteurs (également appelés digesteurs anaérobies ou fermentateurs), permettant un suivi longitudinal des modifications/adaptations microbiennes. L’ambition de MelanoCult est d’exploiter une nouvelle technologie de micro-fermentation (micro-bioréacteur couplé à de la microfluidique) pour développer in vitro des avatars de microbiote de patients atteints de mélanome métastatique, afin de tester et de proposer des stratégies de modulation microbienne personnalisées visant à améliorer la réponse au traitement par immunothérapie contre le cancer.
Charles TRUILLET
BioMaps – U1281 – CEA – Université Paris Saclay – ORSAY
Des thérapies ciblées, aux immunothérapies, en passant par les anticorps conjugués et les radio-immunothérapies vectorisées, les anticorps jouent un rôle essentiel dans le traitement des cancers, en prolongeant considérablement la survie des patients et en traitant des cancers agressifs. Cependant, seuls certains patients répondent aux traitements, d’où la nécessité de trouver des biomarqueurs prédictifs pour une sélection plus précise des patients et un schéma thérapeutique optimal. L’imagerie médicale immuno-TEP, basée sur le couplage d’anticorps et de radio-isotopes, présente des avancées majeures dans la prise en charge des patients. Un consortium de l’Université Paris-Saclay mène des recherches de pointe en innovation immuno-TEP. Une étape cruciale de ce projet est la caractérisation des anticorps marqués avant et après l’injection du radioligand par l’utilisation d’une HPLC multidétecteur, UV et radioactivité, au cœur de cette demande de financement.
Françoise PORTEU
INSERM U1287 – Gustave Roussy – VILLEJUIF
L’hématopoïèse est le processus physiologique qui permet la production de toutes les cellules du sang. Elle réside principalement dans la moelle osseuse et débute à partir des cellules souches hématopoïétiques multipotentes qui se différencient vers toutes les lignées hématopoïétiques. Lors de cette différenciation, les cellules sont caractérisées par un ensemble de marqueurs membranaires appelés cluster de différenciation. L’hématopoïèse peut être altérée et conduire à des hémopathies malignes de type myéloïde ou lymphoïde auxquelles s’intéressent l’INSERM U1287 et U1170. Nos objectifs sont de comprendre leur initiation, leur développement et de trouver des traitements curatifs en évaluant notamment par cytométrie multiparamétrique la distribution des progéniteurs/précurseurs de la moelle et du sang en contexte normal et pathologique avant ou après traitements couplée au cycle cellulaire, voies de signalisation activées et niveaux protéiques intracellulaires.
Marie-Laure ARCANGELI
INSERM UMR1170 – Gustave Roussy – VILLEJUIF
Le développement tumoral est un processus multi-étapes qui est influencé par la cellule dans laquelle la première mutation oncogénique a eu lieu, et par la façon dont les différentes populations de cellules tumorales vont répondre aux signaux du micro-environnement et aux stress résultants des thérapies. Les techniques récentes de manipulation du génome, de reprogrammation cellulaire (iPS) ainsi que la possibilité de faire des analyses à partir de cellules uniques facilitent l’analyse in vitro des échantillons primaires et la modélisation des processus de transformation. Ainsi, l’approche commune aux différents participants du projet est de modéliser la transformation tumorale à partir de cellules primaires, incluant des analyses ex vivo permettant de mieux analyser les étapes de l’oncogenèse et de réaliser des cribles fonctionnels de nouvelles approches thérapeutiques. Ceci nécessite l’acquisition d’un microscope performant et capable d’analyse en semi-haut débit.
Mehdi TOUAT
UMR S 1127 – Institut du Cerveau – PARIS
L’imagerie à haut débit est une technique de microscopie optique automatisée et permettant l’analyse d’images d’un grand nombre d’échantillons. Couplée à des marqueurs fluorescents, elle permet l’analyse phénotypique des cellules d’intérêt (e.g. tumorales, immunitaires) et l’évaluation de leur réponse à diverses perturbations (e.g. immunothérapie ou modification génomique) dans des modèles cellulaires 2D ou organoïdes (cultures in vitro en 3D avec architecture et fonctionnalités se rapprochant de celles des tissus dont elles dérivent). Ce projet vise à acquérir un microscope permettant d’imager en microscopie confocale à haut débit et haute résolution des cultures cellulaires 2D, des tissus et des modèles organoïdes, à l’état vivant ou fixé. Ceci permettra l’étude fine d’interactions entre cellules immunitaires et tumorales dans des modèles 3D de nouvelle génération, l’évaluation de nouvelles stratégies d’immunothérapie, et la recherche de médiateurs cellulaires ou moléculaires impliqués dans les toxicités des immunothérapies.
Samad MOHAMMADNEZHADDARYANI
INSERM U981 – Gustave Roussy – VILLEJUIF
Cette demande s’intègre dans le programme MELAVATAR qui a pour but d’optimiser la prise en charge des patients atteints de mélanome traités par immunothérapie en développant des algorithmes incluant des biomarqueurs classiques obtenus sur des échantillons tumoraux et sanguins des patients (obtenus avant et au cours du traitement) ainsi sur de nouveaux marqueurs développés dans notre laboratoire, notamment en ce qui concerne le métabolisme des cellules tumorales et immunitaires. Ces algorithmes seront développés pour répondre à 3 objectifs cliniques principaux 1) la prédiction de la réponse à la mono- immunothérapie par anti-PD1; 2) la caractérisation des patients chez qui le schéma de traitement peut être désescaladé (une injection de double immunothérapie au lieu de 4); 3) la prédiction de la survenue des effets secondaires de type auto-immuns. L’équipement demandé permettra d’optimiser l’obtention des populations cellulaires d’intérêt et d’étudier rapidement ex-vivo leur état métabolique.
Encarnita MARIOTTI-FERRANDIZ
UMRS959 – Immunologie – Immunopathologie – Immunothérapie – PARIS
Les maladies auto-immunes (MAI) résultent de l’attaque par le système immunitaire de ses propres tissus, suite à la perte de la tolérance des lymphocytes T et B pour les antigènes du soi. Les MAI sont un des effets secondaires dans le traitement du cancer avec des inhibiteurs de points de contrôle. Traiter et prévenir les MAI devient crucial. DeepAIRR propose une plateforme innovante pour explorer les MAI à l’aide d’approches d’immunologie intégrative, avec un accent sur le séquençage des récepteurs spécifiques des antigènes des lymphocytes T et B, ainsi que leur transcriptome. S’appuyant sur l’expertise du laboratoire i3 dans ce domaine, DeepAIRR vise à mieux comprendre la pathophysiologie des MAI, ouvrant la voie à de nouvelles thérapies et biomarqueurs pour améliorer les soins aux patients.
Julie HELFT
INSERM U1016, CNRS 8104 – Institut Cochin – PARIS
Une vue simplifiée de la tumeur consisterait à penser que cet organe est composé d’un amas de cellules qui a accumulé des altérations génétiques entrainant une prolifération incontrôlée. Or, on sait désormais que les tumeurs sont composées d’une multitude de types cellulaires au sein d’un microenvironnement complexe qui favorise la croissance et la dissémination tumorale et influence la réponse aux traitements. Il est aujourd’hui possible de caractériser finement le microenvironnement tumoral au niveau protéique et transcriptomique, grâce à de nouvelles techniques de traitement des coupes de tissus tumoraux, en vue d’adapter les traitements immunothérapeutiques. La numérisation de ces lames par un scanner est essentielle et permet d’analyser la complexité du microenvironnement tumoral de façon simple, rapide et reproductible.
Thomas MERCHER
INSERM U1170 – Gustave Roussy – VILLEJUIF
Les analyses génomiques réalisées ces dernières années pour la caractérisation des cancers permettent d’identifier des gènes mutés ou dont l’expression est altérée dans les cellules tumorales ou dans les cellules à proximité, incluant les cellules immunitaires. Afin de valider fonctionnellement ces résultats et progresser vers une application clinique, il est essentiel de pouvoir quantifier l’expression et l’activation des protéines codées par ces gènes, au sein des cellules importantes de la tumeur qui sont fréquemment en nombre limité pour nos analyses. Dans ce projet, nous utiliserons un équipement permettant de réduire le nombre de cellules pour la quantification de l’expression et de l’activation protéique sur différentes sous-populations tumorales, hématopoïétiques et immunitaires.
Cyril CATELAIN
INSERM UMR1170 – Gustave Roussy – VILLEJUIF
La compréhension des processus de tumorigenèse nécessite la caractérisation de cellules issues d’echantillons de patients. La cytometrie en flux est la technique la plus adaptee car elle permet de regarder un nombre varié de paramètres biologiques. Le projet CONCERTO rassemble 6 équipes de recherche sur le site de Gustave Roussy dont le but est de trouver de nouvelles therapies pour le benefice du patient, soit en caracterisant l’ensemble des cellules recueillies lors d’une biopsie (cellules malades et cellules saines), soit en developpant des modeles murins pour evaluer l’impact des cellules immunitaires “saines” sur la tumeur, soit en développant des modèles pour comprendre le processus de
transformation cancéreuse.
Aurélien MARABELLE
INSERM U1015 – CIC1428 – Gustave Roussy – VILLEJUIF
Le projet PORTRAIT SPECTRAL est dédié à la prédiction et la personnalisation des immunothérapies anti-tumorales par l’analyse de tissus frais (biopsies tumorales et sang total). Le portrait immunologique de chaque patient et de son cancer permet d’orienter ensuite ces patients dans des cohortes thérapeutiques adaptées. Le DIM ITAC a financé l’acquisition d’une technologie doublant le nombre de paramètres analysés sur tissus frais. Ceci permettra une analyse plus fine de l’immunologie des patients et de leur cancer, aboutira à l’identification de nouveaux biomarqueurs prédictifs d’efficacité et/ou d’effets secondaires et de proposer de nouvelles options thérapeutiques aux patients atteints de cancers.
Guy GOROCHOV
INSERM U1135 – CIMI-Paris – PARIS
Même si les nouvelles stratégies d’immunothérapies anti-tumorales ont spectaculairement améliore le pronostic de nombreux cancers, les tumeurs cérébrales de type gliome restent insensibles à ces nouvelles approches dans la très grande majorité des cas. Ni les traitements par anticorps capables de réactiver l’immunité anti-tumorale, ni les nouvelles thérapies cellulaires, n’ont permis d’améliorer la survie des patients dont le pronostic reste très sombre. Nous allons tirer profit de rares situations ou ces tumeurs cérébrales sont infiltrées par des lymphocytes B secrétant des anticorps dont les cibles sont totalement inconnues.
Nous postulons que certains parmi ces anticorps vont nous permettre de définir les cibles cellulaires et moléculaires reconnues dans les tumeurs et qu’à terme ils pourraient être fabriques en masse dans un but thérapeutique, utilises sous forme injectable ou greffes sur des lymphocytes tueurs afin de guider ces derniers vers la tumeur. D’une manière surprenante, la présence d’autres lymphocytes B infiltrant les tumeurs seraient associes a un mauvais pronostic. Nous allons aussi étudier ces cellules.
Makoto MIYARA
Plateforme de cytométrie AP-HP Sorbonne Université – Hôpital de la Pitié-Salpêtrière – PARIS
Nous souhaitons renforcer notre plateforme de cytométrie en flux au sein du Département d’Immunologie de la Pitié-Salpêtrière, pour améliorer la prise en charge des patients atteints de maladies auto-immunes et ceux traités par immunothérapies : grâce à des analyses plus détaillées et holistiques, nous pourrons permettre à nos collègues cliniciens d’offrir un diagnostic plus précis, un meilleur suivi et une meilleure prise en charge globale des patients.
A cette fin, notre plateforme propose deux projets de développement en immunologie biologique liés à l’acquisition du cytomètre FACSDiscover S8, explorant deux dimensions clés des soins aux patients : le diagnostic et la prédiction de l’efficacité des immunothérapies.
Roberto MALLONE – François BATTEUX
INSERM U1016 – Institut Cochin -PARIS
L’incidence du diabète de type 1 (DT1) ne cesse d’augmenter, notamment chez les enfants. Cette maladie auto-immune détruit complètement les cellules β du pancréas et nécessite d’un traitement par insuline a vie. On peut détecter l’attaque auto-immune par un dosage d’auto-anticorps avant cette destruction et, de ce fait, la retarder, notamment chez les apparentés des patients qui sont plus à risque. Ce dépistage nécessite d’un dosage simple, a haut débit, idéalement sur des échantillons collectes sur l’ensemble du territoire, en dehors des centres hospitaliers spécialisés. Ce projet propose d’acquérir un automate pour développer un projet pilote de dépistage et prise en charge précoce du DT1 en dosant les auto-anticorps sur des gouttes de sang auto-prélevées au bout du doigt au domicile et envoyés par la poste.
Valentine FERRE
INSERM IAME UMR1137 – Service de Virologie – Hôpital Bichat – Claude Bernard – PARIS
Le dépistage des lésions précancéreuses du col et de l’anus repose sur la détection des papillomavirus (HPV) qui est une technique très sensible mais les infections HPV sont fréquentes et le développement de marqueurs permettant d’identifier quelles sont les lésions les plus à risque d’évoluer vers un cancer est crucial. L’infection peut induire des motifs de méthylation aberrants du génome cellulaire impliqués dans la cancérogénèse : leur quantification pourrait permettre de ne pas traiter à tort des patient.e.s dont les lésions n’évolueront pas et au contraire prendre en charge prioritairement les patient.e.s avec les lésions les plus à risque. Le projet MetAna a pour but de mettre en place l’automatisation de cette technique, actuellement manuelle et très lourde, pour la rendre accessible et utilisable dans le dépistage à large échelle des cancers ano-génitaux HPV-induits.
Myriam MORCEL
Fédérations Hospitalo–Universitaires FHUs (DRCI) – KREMLIN-BICÊTRE
Le Workshop Women in Science–Medecine ou « WiS » (se dit « With » ou «Avec ») est un workshop organisé par les Fédérations Hospitalo–Universitaires (FHUs) qui sont les fers de lance de l’AP–HP. Sur une durée d’une ½ journée, le workshop WiS vise à inspirer les participants et à leur donner les moyens d’agir dans leur vie personnelle et professionnelle.
David KLATZMANN
UMRS959 – Laboratoire Immunologie Immunopathologie Immunotherapie – KREMLIN-BICÊTRE
Les cellules T régulatrices (Tregs) sont des cibles thérapeutiques importantes pour de nombreuses immunopathologies. La stimulation des Tregs avec l’interleukine-2 (IL-2), la cytokine clé qui soutient le maintien des Tregs, est activement développée. L’IL-2 est très bien tolérée et active les cellules T régulatrices, induisant un effet thérapeutique dans plusieurs maladies auto-immunes. Nous avons été les pionniers de cette thérapie, qui est maintenant largement étudiée par de nombreux chercheurs universitaires et entreprises. Afin de favoriser les interactions dans le domaine, nous avons initié une conférence internationale très unique entièrement dédiée à la biologie et à l’utilisation thérapeutique de l’IL-2 dans les maladies auto-immunes, les maladies inflammatoires, les allergies, la thérapie cellulaire basée sur les Tregs, la transplantation et le cancer. L’analyse contrastée de ces pathologies est particulièrement pertinente et importante pour réaliser des progrès dans le traitement des immunopathologies.
Marc SANSON
Siric CURAMUS – Institut du Cerveau – PARIS
Les tumeurs cérébrales primitives comptent parmi les cancers les plus résistants aux l’immunothérapie, en partie à cause des cellules non cancéreuses qui forment le microenvironnement tumoral et interagissent avec les cellules tumorales. Les progrès récents laissent entrevoir de réels espoirs thérapeutiques. Pour cela, nous avons réuni un panel de scientifiques à la pointe du domaine, tout en laissant une large place à des chercheurs juniors. Cet événement sera ouvert aux chercheurs, cliniciens, étudiants, aux patients partenaires du SiRIC CURAMUS, site de recherche intégré sur le cancer organisateur de ce congrès. Nous espérons favoriser de nouvelles collaborations dans le but d’identifier de nouvelles pistes thérapeutiques, susciter l’intérêt et attirer de jeunes chercheurs, et diffuser l’information auprès des patients et du public.
Marc SANSON
INSERM CIC1428 – Gustave Roussy – VILLEJUIF
Le symposium iTox est un rendez-vous annuel destiné à réunir des experts sur les toxicités immuno-pathologiques des traitements antitumoraux. Il vise à former étudiants et médecins, enrichir les connaissances sur les immunothérapies et favoriser les échanges interdisciplinaires pour initier des collaborations. Chaque session étend la discussion aux nouvelles immunothérapies, incluant cette année les traitements bispécifiques engageant les lymphocytes T et les thérapies cellulaires aux côtés des anticorps bloquant les points de contrôles immunitaires. Les objectifs sont d’améliorer la gestion des effets secondaires et de stimuler l’innovation dans les soins contre le cancer.